Le Noma

Le cancrus oris, gangrène de la bouche, autrefois sphacèle de la bouche ou plus simplement noma est une maladie connue depuis l’antiquité de médecins comme Hippocrate et Galien. Malheureusement cette maladie a su traverser les époques, elle reste aujourd’hui endémique dans de nombreux pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du sud.

Loin d’être une documentation scientifique, ces quelques lignes présenteront cette maladie, ses symptômes, les traitements ainsi que les actions solidaires menées pour l’éradiquer.

Qu’est ce que le Noma?

Le Noma est une infection bactérienne qui touche principalement les jeunes enfants. Elle débute par une lésion bénigne de la bouche, qui devient invasive et ravage très rapidement le visage : en quelques jours, les os du nez et de la mâchoire, les lèvres, la joue, le nez et les paupières peuvent être atteints et détruits. Les enfants, s’ils en rechapent se retrouvent défigurés et rejetés de la société.

En 1994, l’OMS a déclaré le noma comme un problème de santé publique. Les résultats des recherches de l’OMS ont montré que :

• Plus de 100 000 enfants sont touchés par le noma chaque année.
• Les victimes sont pratiquement toutes des enfants entre 2 et 6 ans.
• 500 000 survivants au noma vivent actuellement dans le monde, en absence de traitement.
• Les pays les plus pauvres d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud sont affectés et le continent africain est le plus durement touché avec 80% des cas.

Cette maladie bien que pérenne, aujourd’hui avec les avancées de la médecine chirurgicale et l’avènement des nouvelles technologies, des traitements spécialisées contre le noma existent.

Les Traitements

Le traitement du noma repose sur une prise en charge rapide qui prévoit :

• d’administrer des antibiotiques pour arrêter la progression des lésions
• de réhydrater le malade et de lui fournir un apport nutritionnel adéquat (le plus souvent par sonde gastrique) ;
• de nettoyer chaque jour les lésions orales avec un antiseptique ;
• de traiter les maladies sous-jacentes, comme le paludisme par exemple.

Une rééducation est également nécessaire lors de la cicatrisation afin d’éviter des problèmes d’ouverture de la bouche.

En cas de défiguration due au noma, une reconstruction chirurgicale est adoptée. La chirurgie permet de redonner une certaine mobilité à la mâchoire, de faciliter la nutrition et le langage, notamment en « réparant » les lésions créant une communication entre la bouche et le nez et de limiter le préjudice esthétique et donc l’impact psychosocial des cicatrices.

Plusieurs associations internationales proposent des interventions de reconstruction chirurgicale aux victimes du noma, mais la plupart d’entre elles ne sont malheureusement pas prises en charge et demeurent stigmatisées voire exclues au sein de leur communauté.

Vous voulez agir ?

Certaines associations proposent des interventions chirurgicales réparatrices cervico-faciales des séquelles du Noma. En Côte d’Ivoire, l’ONG “Sourire Un Jour” s’est donnée pour mission d’aider les malades souffrant du noma ne pouvant accéder aux interventions chirurgicales faute de ressources ou de spécialistes disponibles.

L’ONG organise chaque année, depuis novembre 2012 des actions
humanitaires pour soigner, sur le territoire ivoirien, les patients, souffrant de séquelles de Noma ou de difformités maxillo-faciales. La prise en charge est absolument gratuite, englobant le transport, l’hébergement familial, l’identification, bilans paracliniques, les interventions chirurgicales, l’hospitalisation et les soins post-opératoires.

l’ONG “Sourire un jour” a organisé 6 missions de 2012 à 2019 au cours desquelles 566 patients ont été reçus et examinés, 464 d’entre eux ont été retenus par l’ONG et 191 ont été opérés.

Chaque mission nécessite un budget. Il est impossible de réunir ces fonds sans la générosité, le soutien et la mobilisation de tous : sponsors, particuliers, entreprises, associations, mairies, écoles, parrainages, reportages journalistiques.

Agissez maintenant, cliquez ici pour découvrir l’ONG “Sourire un jour” et faire un don.